I can't wait to see you again. † Sandrine.

Depuis la dernière fois qu’il avait vu Sandrine, Endymion ne pouvait s’empêche de penser à elle. S’il n’était toujours pas convaincu qu’elle lui avait dit toute la vérité, le jeune homme ne cessait de voir son image peu importe ce qu’il faisait et où il allait. Chaque fois qu’il fermait les yeux, il revoyait chacun des détails de son visage, chaque fois qu’il s’isolait dans le calme, il entendait de nouveau très clairement le son de sa voix. Il n’y avait rien à faire, peu importe à quel point il essayait, Endymion n’arrivait pas à oublier la jeune demoiselle aux cheveux châtains. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé. Un mois s’était écoulé pendant lequel il n’avait cessé de s’occuper de toutes les façons possibles et imaginables pour oublier celle qui hantait ses pensées et peu importe ce à quoi il pensait, elle finissait toujours par revenir le hanter. Elle était devenue sa nouvelle malédiction, rien qu’à lui, et peut-être que dans le fond, il aimait être maudit.

Petit à petit, le jeune homme prenait conscient qu’il ne pouvait plus passer une seule journée sans penser à elle et ressentir l’envie de la revoir. Assez paradoxalement, Endymion souhaitait réellement oublier le visage de Sandrine, mais il continuait, de temps à autres à l’observer depuis sa fenêtre, le soir, quand elle écrivait sur son bureau. Le jeune vampire en venant à se demander si, par pur hasard, la jeune femme pensait également à lui et si l’histoire qu’elle écrivait avec autant de passion était la sienne. Parfois, la tentation de taper à sa porte et de venir lui parler se faisait ressentir, mais Endymion n’avait jamais osé aller jusqu’au bout. En vérité, il redoutait la réaction de la jeune femme s’il se montrait aussi direct. D’ailleurs, il ne savait même pas ce qu’il pourrait lui dire. Comment pouvait-il aborder la jeune femme sans lui parler de cette histoire de plume magique ?  

Il n’était que dix-sept heures trente mais dehors la nuit commençait déjà à tomber. Ce soir là, Endymion n’avait exceptionnellement aucun cours, son professeur étant tombé malade à l’arriver des températures froides. Le jeune homme errait dans les couloirs, sans véritablement savoir où il allait finir quand il se surprit à entrer dans la bibliothèque commune à tous les étudiants. Habituellement, il y avait toujours une ou deux personnes assises à lire un livre ou à étudier, mais ce soir là, la pièce était totalement vide et silencieuse. Le calme était parfait, et l’endroit paraissait alors si paisible que le vampire décida de s’installer sur l’un des fauteuil avec un ouvrage à la main. Studieux, il avait choisit de lire un livre relatant l’histoire du royaume et l’explication de la création de la barrière magique autours de l’Île de l’Oubli. Si cet ouvrage n’était plus réellement d’actualité, il n’en était pas moins intéressant. En effet, Endymion ayant souffert d’être un vampire quand le tri collectif fut été fait, il n’avait pas eu l’opportunité de connaitre les véritables raisons de son exil.

Absorbé dans sa lecture, il aurait pu ne pas entendre les bruits de pas de la personne qui venait d’entrer s’il n’avait pas toute suite reconnu le parfum de la jeune femme. Il faisait parti de toutes ces choses qu’il avait tant désiré oublier, et qu’il redoutait de recroiser. Endymion referma délicatement son livre, profitant que la jeune femme ne l’ait pas encore aperçut pour l’observer de loin. Ses sentiments n’avaient pas changé, et ça lui était insupportable. Il ne cessait de ressentir les battements d’un coeur qui n’aurait du battre, et les papillons qui convergeaient dans son estomac chaque fois que ses yeux se posaient sur elle. Prenant une grande inspiration, il finit par aborder la jeune femme qu’il n’aurait pu éviter. « Bonsoir, Sandrine. » Dit-il alors qu’il était maintenant à son niveau. D’un autre côté, même s’il avait voulu, Endymion aurait été incapable de fuir la confrontation après avoir autant passé de temps à penser à elle. « Je ne pensais pas te voir ici. »

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