Recherche caméléon égaré [Libre]

Je suis sur l’un des terrains d’entrainement, assez près des jardins, en train de pratiquer le tir à l’arc. Pour être honnête, le tournoi et le combat à l’épée, je trouve ça vraiment , vraiment barbant. Mais le tir à l’arc, ça, ça me plait bien. J’aime sentir la corde vibrer sous mes doigts, écouter la flèche vibrer à mes oreilles… C’est pour moi une douce musique, là où le fracas des épées et des lances sur les boucliers et les armures ne peut être qualifié que de bruit, voire de tintamarre. On peut abattre une lame au hasard, mais viser juste pour décocher sa flèche demande une certaine concentration, un état d’esprit particulier, presque méditatif.

Je vise, j’expire profondément, je me prépare. Je relâche la corde… Et j’entends crier. Une voix de fille, qui appelle un nom. Newt, visiblement. Ma main dévie, ma flèche se plante dans l’un des pieds de la cible. J’ai raté mon tir, mais ça n’a plus aucune importance. J’accroche mon arc dans mon dos, et me dirige vers l’origine des cris. Un chevalier ne refuse jamais son aide à une damoiselle en détresse, ce serait impensable !

Je suis la voix, et de loin, j’aperçois enfin une jeune fille à la longue chevelure blonde, qui tourne en rond d’un air paniqué, montrant un dessin à des élèves qui secouent la tête avant de s’éloigner. Je la rejoins à grandes enjambées et pose doucement la main sur son bras pour attirer son attention.
- Excuse-moi, mais je t’entendais appeler d’un peu plus loin, et je me demandais si tu avais besoin d’aide.
Je lui tends la main avec un sourire chaleureux, un peu dragueur quand même, il faut dire ce qui est.
- Mon nom est Kylian. A votre service, gente damoiselle.
Je me penche vers le dessin pour essayer de l’apercevoir.
- Alors, qui cherchons-nous ?

Spoiler:

Je m’entraine tranquillement au tir à l’arc, quand soudain, j’entends une voix féminine appeler à l’aide. Renonçant à mon entrainement, je ne prends même pas le temps de récupérer ma flèche avant de me mettre en quête de la damoiselle en détresse. Je ne tarde pas à repérer une jeune fille aux cheveux blonds comme les blés, visiblement paniqués, montrant un dessin à tous ceux qui croisent sa route, visiblement sans succès. Je la rejoins en quelques foulées. Elle ne me remarque pas immédiatement, occupée à montrer son dessin à quelqu’un d’autre, et je pose doucement la main sur son bras pour attirer son attention.

Je lui offre aussitôt mon aide, sans oublier de me présenter avec tous le charme dont je suis capable. On n’en attend pas moins d’un chevalier en présence d’une damoiselle ! Je lui tends la main pour un baisemain, comme on me l’a appris, mais à ma grande surprise, elle me serre la main. Je la regarde un instant avec étonnement, puis reprends contenance tandis qu’elle me répond finalement.

Elle s’appelle Iris. En temps normal, fidèle à moi-même - ou, plutôt, à mon masque élaboré - je ferais une remarque charmante sur ce nom de fleur. Mais la situation est grave, et je suis totalement concentré sur son problème. Elle cherche un caméléon ? Qu’à cela ne tienne ! Qu’elle cherche une personne, un animal ou un objet, il est de mon devoir de l’assister dans sa quête.

- Je ne l’ai pas vu, mais n’aie crainte, je le retrouverais ! je lui réponds en m’exprimant à la manière des chevaliers que j’ai pu côtoyer à la table ronde.

J’étudie le portrait avec attention, tout en gardant à l’esprit le fait qu’un caméléon peut se fondre dans son environnement, ce qui ne m’aidera pas à le retrouver… Tout de même, je me mets à sa reherche. Délaissant les passants, qui n’auront peut-être pas fait attention à un gentil petit reptile, je préfère regarder autour de moi, dans tous les coins possibles.

Bon, comme ça on en a pour la journée - et malheureusement, le temps nous est compté, j’en suis conscient. Je siffle doucement, et un élégant faucon pèlerin, au dos et au bec bleutés, vient se poser sur mon bras tendu - sur le brassard de cuir que je n’enlève que rarement.
Je me rapproche à nouveau d’Iris.

- Je peux revoir ton dessin ?

Je le récupère un instant et le montre à l’oiseau.

- Saoirse, on cherche ce reptile. Ne me le rapporte pas. Trouve le et montre le moi.

Saoirse incline la tête comme je le lui ai appris. Elle s’envole, et je ne la quitte plus des yeux. Elle fait quelques cercles lents au-dessus du jardin, puis se perche sur la branche d’un arbre. Mon regard continue sa descente. Au pied de l’arbre, il y a une fontaine. Et là, sur la margelle de pierre grise, une tâche de couleur rouge vif qui, de loin, ressembleà une balle.

Saoirse n’aurait, bien sûr, pas pris une balle pour un reptile. Mais est-ce que c’est bien le bon caméléon ? (Est-ce qu’il y a beaucoup de caméléons, ici ?) Je préfère quand même vérifier avant de donner de faux espoirs à Iris. Je pique un petit sprint jusqu’à la fontaine, et pose la main devant la fontaine pour que le caméléon puisse y monter.
- Messire Newton, votre dame est fort inquiète à votre sujet ! Laissez-moi vous construire jusqu’à elle.
S’il ne me fait pas confiance, je suis prêt à l’attraper, avec douceur, mais fermeté. Et s’il me mort, tant pis. L’important, c’est de le ramener à Iris, et un vrai chevalier ne craint pas les morsures de reptiles !

Finalement, je retourne jusqu’à elle. Je lui prends la main avec douceur et dépose le caméléon dans sa paume.
- Le voilà ! Comme promis, je te l’ai retrouvé.
La pauvre est dans un sacré état ! Je pose une main douce sur son épaule.
- Newton est sain et sauf. Tout ira bien, maintenant. je lui dis en la regardant droit dans les yeux, d’une voix apaisante.

C’est le moment que choisit Saoirse pour faire son retour. Je recule d’un pas, tends le bras pour qu’elle puisse s’y poser et la caresse.

- Bon travail Saoirse, bien joué !

Elle claque du bec en direction de ma main, cherchant sa récompense. Je ne peux m’empêcher de rire, et je lui donne un morceau de boeuf séché tiré d’une petite bourse dans mon sac.

Je me tourne à nouveau vers Iris.

- Je te présente Lady Saoirse. je dis, en espérant que l’oiseau ne lui fera pas peur.
- Elle est très coquette et tient à son titre.

Je ne peux me retenir d’ajouter, plus charmeur :

- Dis moi, Newton fugue souvent ? Si oui, voudrais-tu mon numéro de téléphone ? Comme ça, tu pourras m’appeler quand tu as besoin d’un vaillant chevalier pour le retrouver.

Bon, officiellement, je suis écuyer, pas chevalier. Mais ma mère le dit toujours : être chevalier, c’est une noblesse de coeur avant d’être un titre.

Iris a l’air vraiment paniquée, et moi, il est hors de question que je l’abandonne à ses larmes ! Je retrouverais son caméléon, même si cela doit me prendre la journée…
Mais ça ne veut pas dire que je dois m’y prendre comme certains chevaliers sans cervelle qui sont perdus dès qu’ils doivent résoudre un problème autrement qu’avec une épée et un bouclier ! Alors, je fais appel à mon alliée la plus fidèle : la vaillante Saoirse !

Elle scrute le dessin de ses yeux perçants, puis s’envole, et ne met pas bien longtemps à réussi là où j’avais échoué et localiser le caméléon. Je manque de prévenir la jeune fille immédiatement, puis je décide qu’il vaut mieux m’assurer d’abord qu’il s’agit bien du bon caméléon. Alors, je pars le rejoindre au pas de course.

Dès que j’approche de la fontaine, j’en suis convaincu : Saoirse a vu juste. Maintenant, il n’y a plus qu’à ramener Newton à sa princesse, et ma mission sera accomplie !
Mais pas question pour moi de l’attrapper comme un sauvage ! Je place ma main à sa hauteur, et il recule en sifflant. Qu’à cela ne tienne, je me présente, moi et ma quête, avec toute la noblesse d’un chevalier. Mais le caméléon siffle de plus belle, et je finis par comprendre qu’il ne me suivra pas de bon coeur.

Je pourrais retourner la chercher… Mais c’est prendre le risque qu’il aille se cacher pour m’échapper, et donc de ne plus le retrouver à mon retour… Et en plus, s’il faisait cela, je ne garantis pas que Saoirse ne lui fondrait pas dessus pour me le ramener dans ses serres, et c’est un traumatisme psychologique que je préfère lui éviter - même si elle veillerait à ne pas le blesser.

Je choisis donc de deux maux le moins pire et je l’attrappe dans ma main. Il me mord jusqu’au sang, et cette douleur subite me fait crisper la mâchoire, mais ma poigne reste ferme, tandis que je le ramène à Iris. Une fois à la hauteur de la jeune fille, je lui remets enfin son caméléon, qu’elle cajole avec un soulagement visible avant de l’installer sur son épaule. Il ne l’étrangle pas, là ? Bon, on ne dirait pas.

Saoirse revient se poser sur moi pendant ces retrouvailles, et je lui offre un morceau de viande séchée pour la féliciter. Elle étudie ma main légèrement sanglante avec perplexité, puis sa tête pivote vers le caméléon, ses yeux lançant des éclairs. C’est qu’elle est maligne, Saoirse !

Elle me remercie, et je secoue la tête doucement, en souriant aussi.
- C’est bien normal !

Je lui présente ensuite Saoirse - pardon, Lady Saoirse, et je suis soulagé de voir qu’Iris n’a pas peur d’elle. Elle tend la main vers le faucon, qui approche son bec pour la sentir, l’air curieux - et, finalement, frotte sa tête contre sa main, une fois. Puis elle penche la tête sur le côté, ouvre grand le bec et la regarde avec de grands yeux. Je ne peux m’empêcher de rire un peu.
- Elle t’aime bien. Mais tu as déjà eu ta récompense, Saoirse !
Je suis le seul de la part de qui elle n’exige pas son “titre” - elle semble plutôt se moquer de moi lorsque je l’emploie.
L’oiseau s’ébroue un peu, comme pour protester, avant de s’envoler à nouveau. Elle ne reste jamais en place bien longtemps.

Je lui demande ensuite, l’air de rien, si Newton fugue souvent… Et si elle a besoin de mon numéro de téléphone pour m’appeler quand il s’égare, afin de l’aider à le retrouver ?
Que voulez-vous ? Mon parrain m’a dit que la première étape pour un bon chevalier dans une nouvelle ville est de dégoter les numéros de téléphone de toutes les jolies damoiselles… Alors j’y travaille ! Tout pour être un chevalier irréprochable !

Mais soit Iris n’est pas dupe, soit elle est véritablement convaincue que cela ne se reproduira pas… Quoi qu’il en soit, je tombe à côté.
- Oui, c’est le principal. je lui réponds gentiment.

Elle remet ses cheveux en place, et semble remarquer ma blessure pour la première fois. Elle me demande si c’est en récupérant Newton que j’ai été blessé. Je jette un coup d’oeil à la morsure et hausse doucement les épaules.
- On dirait que je n’ai pas su gagner sa confiance… je plaisante. Ne t’en fais pas, je ... Alors même que j’allais dire “je m’en remettrais”, elle me propose de faire quelque chose.

Et je comprends soudain ce qui est en train de se passer.
Le preux chevalier risque sa vie (ehem bon, là c’est vraiment un grand mot) pour sauver une damoiselle - ou, en l’occurence, son compagnon à quatre pattes - à son retour, la belle panse ses plaies ? Apparemment, c’est la plus grande récompense qu’une dame puisse offrir à un chevalier - ex aequo avec un baiser. Si tôt après mon arrivée, j’ai fait fort !

Mais bizarrement, la joie dont je devrais déborder ne vient pas.
Je lui souris pourtant, de mon sourire le plus charmant, et je réponds :
- Je veux bien, merci !
Mais pourquoi est-ce que j’ai une telle sensation de vide derrière ce sourire ?

J’entends le cri de Saoirse au loin, et j’ai presque l’impression de l’entendre me narguer - comme si elle savait quelque chose que j’ignore.

Grâce au regard perçant de Saoirse, je réussis finalement dans ma quête et je ramène le caméléon Newton à la belle inquiète. C’est bien le minimum de la chevalerie, tout de même ! Je reviens donc auprès d’Iris et lui rend son caméléon. Elle le retrouve avec une joie qui fait plaisir à voir, et je lui présente Saoirse qui accepte volontiers une caresse… Mais ne tarde pas à réclamer une récompense plus substantielle ! Je la lui offre volontiers, elle l’a bien mérité.

Saoirse s’envole finalement, et Iris remarque ma blessure. J’avais choisi d’ignorer cette morsure, mais elle est plus profonde que je ne l’avais cru au premier abord. J’accepte ses soins en souriant - sans pouvoir chasser, ni vraiment comprendre, une sensation étrange.

A ma grande surprise, elle ne décide ni de chercher des bandages ni de déchirer son jupon comme dans certaines histoires… Mais d’enrouler ses cheveux autour de ma main. Je la regarde un instant interloqué quand soudain, elle se met à chanter.
Sa voix est si belle que même mon coeur désespérément insensible au charme de ces dames en est ému. Ses cheveux semblent illuminés de l’éclat du soleil lui-même.

Quand elle lâche ma main et retire ses cheveux, ma plaie est guérie et il ne reste plus la moindre trace de sang. Je suis stupéfait. Elle me sourit et me demande de ne rien dire. En temps normal, je lui aurais sans doute adressé un sourire charmeur en disant quelque chose sur l’honneur et les secrets, sur mon ton le plus séduisant possible.
Mais mon trouble est encore bien réel, et me pousse à l’authenticité.
- Promis. je lui dis simplement, d’une voix trahissant un peu trop mon hébètement.

Elle tresse ses longs cheveux, et à la voir faire, je me dis qu’elle doit avoir de la force ! Car sa chevelure pèse sans doute autant, ou presque, que l’armure de mon père ! Bon, peut-être plutôt celle de ma mère… Mais quand même !

Elle s’éclaircit la gorge et me présente ses excuses. Je sais exactement comment un chevalier répond à une damoiselle qui s’excuse d’avoir nécessité son secours.
- N’ayez cr…
Ma voix semble s’étrangler dans ma gorge. Une lumière aussi pure appelle à l’honnêteté, et j’ai presque l’impression de l’insulter en faisant semblant - sauf que je n’avais pas vraiment réalisé à quel point je faisais semblant…

Je m’éclaircis la gorge à mon tour et je reprends, d’une voix à nouveau déchargée de ce “timbre chevaleresque”.
- Ne vous en faites pas, je suis juste content d’avoir pu aider. Moi aussi, je suis ami avec Saoirse depuis qu’elle était un oisillon, et je ne supporterai pas qu’il lui arrive quelque chose…

Elle se mord la lèvre, hausse les épaules, et un instant une voix résonne dans ma tête. Elle voit clair dans ton jeu. Mais quel jeu, au juste ?
Elle s’éclaircit à nouveau la gorge et reprend en me demandant ce que j’allais faire.
- Je m’entrainais juste au tir à l’arc… Tu en as déjà fait ?

Elle me remercie à nouveau pour mon aide. Une nouvelle chance de jouer le chevalier joli coeur. Une nouvelle chance qu’inexplicablement, je ne saisis pas.
- Je l’ai retrouvé, tu m’as soigné, on est quitte ?
Je propose en lui tendant la main. Pas comme pour faire un baisemain. Plutôt comme une poignée de main. Le genre qu’on fait pour dire bonjour, ou merci, ou pour sceller un pacte. Mais quel pacte ? Avec elle ou avec moi-même ? Cela, je l’ignore.

Quelque chose d’étrange bascule en moi en voyant la lumière magique qui émane de la chevelure de la jeune fille. J’ai toujours eu très peu d’intérêt pour les tours de magie de Merlin et ses apprentis. Mais cette lumière est différente, elle a une forme de… de pureté, qui impose le respect et l’admiration. Iris me demande de garder le secret quant à ses talents cachés. Ma voix bute dans ma gorge, et je lui donne ma parole avec une authenticité simple, sans artifices, qui ne me ressemble pas vraiment.

Elle me demande ce que je m’apprêtais à faire, et je lui raconte que j’étais en plein entrainement au tir à l’arc. Puis, curieux, je lui demande si elle en a déjà fait. Elle me raconte qu’elle a essayé une ou deux fois, mais que son arme préférée est la même que celle de sa mère. Je lui souris, un sourire franc.
- Et on peut savoir ce que c’est ?

Elle me remercie, m’offrant une nouvelle opportunité de jouer le chevalier joli coeur. Je ne la saisis pas. A la place, je lui fais remarqué qu’on s’est entraidé et je propose qu’on se considère comme quitte, lui tendant la main, non pas pour un baisemain, mais pour une poignée de main. Elle la serre avec enthousiasme, et mon sourire s’aggrandit. Je n’ai jamais été ami avec une fille avant, mais je crois qu’on est en bonne voix.

Elle me demande si je suis doué avec un arc, et je décide de garder les fanfaronnades pour les filles avec qui je fais le joli coeur. Elle mérite mieux.
- Je suis pas mauvais du tout sur une cible statique, mais je dois encore travailler le tir en mouvement. je lui confie donc avec honnêteté.
Elle exprime sa curiosité, son envie de voir ça car elle n’en a pas vu depuis longtemps.

- Suis-moi ! je lui réponds.
Et, contaminé sans doute par son énergie presque enfantine, je lui prends la main et l’entraine, en courant et en riant, vers les cibles.
Je décroche la flèche que, dans ma précipitation à la “secourir”, j’avais laissé plantée dans le pied de la cible.
- J’ai été distrait quand je t’ai entendue crier. je lâche d’un air gêné pour expliquer ce fiasco monumental.

Une fois la flèche retirée, je l’examine pour m’assurer qu’elle est en bon état.
- Tiens, mets-toi là. je propose en lui indiquant un emplacement sûr.
Je décroche mon carquois et me positionne, souple sur mes appuis. J’encoche la flèche que je viens de récupérer et place mes doigts. Je pivote jusqu’à me retrouver de profil et tends la corde de mon arc. Je vise légèrement à gauche du centre de la cible, pour compenser le vent. J’inspire profondément en prenant le temps de me centrer, de ne faire qu’un avec mon arc. Enfin, je relâche la corde tout en expirant. Ma flèche vient se planter dans le rond central, légèrement au-dessus du milieu géométrique de la cible.
- Alors ? je lui demande avec un sourire.

Puis je lui propose :
- Tu veux essayer ?
Bon, pas avec mon arc, c’est certain. Il a un poids de tirage d’une bonne quarantaine de kilos, et même un guerrier costaud a besoin d’entrainement pour le tirer. Pour un arc de débutant, huit à dix kilos me semble approprié, et il y en a plein la réserve. Iris n’a qu’un mot à dire pour bénéficier d’une petite leçon particulière !